Jean-Paul Belmondo. Je n’ai pas le souvenir d’avoir pensé autre chose. Il a commencé à sculpter à 13 ans, alors imagine quel talent il possédait quand j’ai eu l’âge de raison !
Quand il t’a demandé de poser, enfant, pour ces deux bustes sublimes, avais-tu l’impression de faire quelque chose d’important ?
J’avais 5 ans. Pour moi, il s’agissait d’un amusement. Il me gratifiait d’une petite sucette comme récompense. Je ne me rendais pas encore compte. J’avais plutôt envie d’aller faire du patin.
Papy, je m’en souviens, dessinait partout, même sur les nappes au restaurant. As-tu les mêmes souvenirs ?
Il a toujours passé l’essentiel de son existence à cela. Il se levait à 7 heures et partait pour son atelier, avenue Denfert-Rochereau, où son premier geste était de poser une pomme épluchée sur le poêle Godin pour qu’elle embaume l’atmosphère. Il travaillait là douze heures de suite, chaque jour. Il ne rentrait qu’à 20 heures pour dîner.
Grand-père, avec ce musée, va passer à la postérité. Penses-tu que tes films, dont certains sont étudiés dans des écoles, auront le même impact dans le futur ?
Seul le travail de mon père compte. Dans dix ans, dans cent ans, il restera. A côté de cela, l’acteur est de passage.
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