august 21, 2010

Registrul minor


Registrul minor este uimitor de greu de stăpânit şi la fel de ”rewarding” ca şi cel major. În literatura de azi avem uriaşi minori: Dimov, Brumaru, Foarţă, chiar Mircea Ivănescu. Nichita Stănescu însuşi a scris adesea în registru minor (dacă minor înseamnă mai curând emoţional şi meşteşugăresc decât metafizic şi simbolic). ştefan Agopian n-avea de ce să se supere când Nicolae Manolescu l-a numit ”minor”. El e în definitiv un oniric. Manierismul şi barocul sunt în considerabilă măsură ”minore”.

august 20, 2010

Through the Looking Glass







One thing was certain, that the white kitten had had nothing to do with it: -- it was the black kitten's fault entirely. For the white kitten had been having its face washed by the old cat for the last quarter of an hour (and bearing it pretty well, considering); so you see that it couldn't have had any hand in the mischief. The way Dinah washed her children's faces was this: first she held the poor thing down by its ear with one paw, and then with the other paw she rubbed its face all over, the wrong way, beginning at the nose: and just now, as I said, she was hard at work on the white kitten, which was lying quite still and trying to purr -- no doubt feeling that it was all meant for its good. But the black kitten had been finished with earlier in the afternoon, and so, while Alice was sitting curled up in a corner of the great arm-chair, half talking to herself and half asleep, the kitten had been having a grand game of romps with the ball of worsted Alice had been trying to wind up, and had been rolling it up and down till it had all come undone again; and there it was, spread over the hearth-rug, all knots and tangles, with the kitten running after its own tail in the middle. `Oh, you wicked little thing!' cried Alice, catching up the kitten, and giving it a little kiss to make it understand that it was in disgrace. `Really, Dinah ought to have taught you better manners! You ought, Dinah, you know you ought!' she added, looking reproachfully at the old cat,....

august 18, 2010

Local Color


Mircea Mihăieş: Sper să arate calm şi liniar. Detest surprizele — chiar şi pe cele plăcute. În copilărie, emisiunea mea favorită era „Vreau să ştiu”. Da, vreau întotdeauna să ştiu, aici şi acum! Prin urmare, parodiind un titlu franţuzesc, aş vrea ca nopţile mele să arate mai bine decât zilele voastre!

Mircea Mihăieş: Parcă mi-ai fi citit biografia! Nu ştiu dacă mă bântuie, dar sigur mă amuză!

  • Istodor: Încălzirea globală a existat pentru tine? Cum?
Mircea Mihăieş: Printr-o cumplită enervare pe Al Gore! Câtă nesimţire: să faci avere punând la rotisor restul planetei! Altminteri, m-aş vedea ecologist într-o lume în care verdele n-ar sta atât de cuminte-confortabil sub drapelul roş-purpuriu al bolşevismului!

Poivre d’Arvor



Demandez à quelques Européens où se trouvent la Lettonie, le Suffolk, le Wurtemberg, le Tyrol ou vingt autres régions puissantes dont chacun connaît le nom. Posez même la question à propos de ­régions quasi mythologiques, telles la Transylvanie de Dracula, la Mancha de Don Quichotte ou le doux Anjou de Du Bellay qui ­aimait « plus [son] petit Liré que
le mont Palatin ». ­Personne ou presque ne saurait les placer sur une carte sans mille hésitations. Prononcez, en revanche, le mot « Bretagne » et tout le monde vous situera sur-le-champ la grande ­province océanique où l’Europe ­affronte et accueille l’Atlantique. Si, en effet, la géographie est l’œil de l’Histoire, alors le destin du vieux duché s’écrit comme ses côtes, ­dessinées à côté et à l’écart du continent. Ce fut d’ailleurs vrai très longtemps.

august 15, 2010

The Two Travelers



TWO MEN were traveling together, when a Bear suddenly met them on their path. One of them climbed up quickly into a tree and concealed himself in the branches. The other, seeing that he must be attacked, fell flat on the ground, and when the Bear came up and felt him with his snout, and smelt him all over, he held his breath, and feigned the appearance of death as much as he could. The Bear soon left him, for it is said he will not touch a dead body. When he was quite gone, the other Traveler descended from the tree, and jocularly inquired of his friend what it was the Bear had whispered in his ear. "He gave me this advice," his companion replied. "Never travel with a friend who deserts you at the approach of danger." Misfortune tests the sincerity of friends.

"Light come, light go."

1. Propositions.
"Some new Cakes are nice."
"No new Cakes are nice."
"All new cakes are nice."
There are three 'PROPOSITIONS' for you--the only three kinds we are going to use in this Game: and the first thing to be done is to learn how to express them on the Board. Let us begin with "Some new Cakes are nice."
But before doing so, a remark has to be made--one that is rather important, and by no means easy to understand all in a moment: so please to read this VERY carefully. The world contains many THINGS (such as "Buns", "Babies", "Beetles". "Battledores". &c.); and these Things possess many ATTRIBUTES (such as "baked", "beautiful", "black", "broken", &c.: in fact, whatever can be "attributed to", that is "said to belong to", any Thing, is an Attribute). Whenever we wish to mention a Thing, we use a SUBSTANTIVE: when we wish to mention an Attribute, we use an ADJECTIVE. People have asked the question "Can a Thing exist without any Attributes belonging to it?" It is a very puzzling question, and I'm not going to try to answer it: let us turn up our noses, and treat it with contemptuous silence, as if it really wasn't worth noticing. But, if they put it the other way, and ask "Can an Attribute exist without any Thing for it to belong to?", we may say at once "No: no more than a Baby could go a railway-journey with no one to take care of it!" You never saw "beautiful" floating about in the air, or littered about on the floor, without any Thing to BE beautiful, now did you?


august 10, 2010

brahmanique


....il faut savoir que dans le système de la transmigration tel qu’il est généralement admis dans l’Inde traditionnelle, chaque fois que l’on naît, une sorte de bourrasque, le vent de naissance, emporte le souvenir des naissances et des vies antérieures. Ainsi une part immense, à vrai dire infinie, du passé de l’individu, de son expérience, échappe à sa conscience, alors pourtant que sa condition présente est étroitement déterminée par les traces qu’a laissées en lui ce qu’il a fait et subi dans ses vies passées. Je ne saurais affirmer, ce serait pure hypothèse, pure spéculation, qu’il faut mettre en rapport (et quelle sorte de rapport ?) la double temporalité de l’individu avec le peu d’attention que dans l’Inde brahmanique on prête au passé collectif. Je remarque cependant que dans les textes qui font partie de cette sphère, qui appartiennent à cet aspect de la civilisation indienne, le thème de la commémoration, de la célébration d’un passé commun qui ne soit pas mythique n’est guère perceptible. Ce qui, au contraire, apparaît fréquemment, c’est le thème de la re-mémoration du passé personnel. D’abord, pour rester sur le plan doctrinal, notons que l’amnésie portant sur les vies antérieures n’est pas définitive : des êtres privilégiés peuvent obtenir, par une vie particulièrement vertueuse, par des exercices ascétiques extraordinaires, par la pratique du yoga, cette illumination-révélation qu’est le jâtismara, souvenir des vies passées.

august 09, 2010

Moyen Âge


Histoire de l’homme tout entier, sans les mutilations, les réductions, les abstractions que lui faisait subir l’histoire traditionnelle mais qui ne doit pas se diluer dans une histoire sans visage, sans structure et sans principe d’évolution. L’histoire doit se cristalliser autour d’objets globalisants et étudier les mécanismes de changements de ces objets et des systèmes historiques auxquels ils appartiennent.
En étudiant un des ces objets au moment où il devient globalisant, le purgatoire, au tournant du xiie au xiiie siècle, j’ai aussi rencontré le corps. La souffrance des morts en purgatoire n’est pas une souffrance métaphorique ou purement spirituelle. C’est une souffrance physique et pour la ressentir les âmes sont revêtues d’une sorte de corps. Car le Moyen Âge n’arrive pas à se représenter l’homme sans corps. L’âme dans l’iconographie est un enfant. D’abord parce que, contrairement à une fausse vision idéalisée du Moyen Age, cette époque a été très matérialiste.

august 08, 2010

redécouverte du temps


Le système chaotique met en question la notion même de causalité. L’idée de cause a toujours été, plus ou moins explicitement, associée à la notion de « même », nécessaire pour donner à la cause une portée opérationnelle. « Une même cause produit, dans des circonstances semblables, un même effet. » « Si nous préparons deux systèmes semblables de la même manière, nous obtiendrons le même comportement. » Même les historiens, lorsqu’ils invoquent un rapport de causalité, prennent le risque de penser que si les circonstances avaient été légèrement différentes, si le vent avait soufflé moins fort, si telle personne avait choisi de porter un habit différent, la situation qu’ils analysent n’aurait pas été, pour l’essentiel, modifiée. Ce risque est celui de toute description, de toute définition. Les mots comme les nombres sont de précision finie. Toute description, verbale ou numérique, définit une situation non en tant qu’elle serait identique à elle-même mais en tant qu’elle appartient à une classe de situations toutes compatibles avec la même description. Or, si nous observons un système chaotique partant de deux états initiaux aussi semblables que nous le voulons, nous verrons des évolutions qui divergent au cours du temps de manière exponentielle. Le comportement d’un système chaotique, pourtant décrit par des équations déterministes, est donc essentiellement non reproductible.

similitúdinii



Et comme le déficit référentiel ne compromet absolument pas le sens d’un énoncé tant qu’à partir de cet énoncé il est possible de tirer des conclusions significatives, les œuvres de fiction, souvent dépourvues de référent dans l’univers tenu pour réel, peuvent être porteuses de sens au même titre que les énoncés non fictionnels, à condition qu’elles servent de point de départ pour des inférences révélatrices. Peu importe que des personnages comme Amadis de Gaule, Don Quichotte ou Emma Bovary n’aient pas d’équivalents dans le monde réel ; les mésaventures de ces êtres imaginaires sont lourdes de conséquences pour les lecteurs de roman.
La généralité catégorielle du langage détache ainsi le discours des objets immédiatement palpables, alors que son caractère inférentiel nous permet de produire du sens, quand bien même nous parlerions de choses qui n’existent pas. Grâce à la généralité du langage, l’éloignement de la littérature narrative par rapport au monde tenu pour réel n’est ni un défaut, ni une exception aberrante, ni le résultat d’une maladresse ou celui d’une esthétique encore balbutiante, mais constitue, au contraire, sa condition naturelle, dont il est non seulement fort malaisé, mais également inutile de vouloir la sortir. Le caractère inférentiel, pour sa part, assure aux œuvres de fiction, même à celles qui semblent les plus éloignées du monde empirique, la capacité de signifier de manière aussi pertinente que les autres formes de discours.

august 07, 2010

IMPRS-CS



Oricum, dacã discutãm despre fericire, îmi aduc aminte ce zice undeva Kierkegaard, cã fericirea existã numai dupã ce a trecut. Câtã vreme o trãiesti, ea este perisabilã. Nu stii niciodatã dacã nu risti în clipa urmãtoare sã devii din fericit nefericit. Dupã ce a trecut însã, poti sã spui „am fost fericit“. Cu alte cuvinte, mã tem cã paradisurile existã numai ca paradisuri pierdute. în „Apãrarea lui Galilei“ e vorba de altceva. E vorba de un personaj care e un fel de alter ego al meu, se întelege asta, si care îsi gãseste în ultimele resurse de vitalitate chiar fondul de a crede. Cu alte cuvinte, mie mi se pare cã solutia optimã pentru cineva este solutia lui Don Quijote.
(Un interviu cu Octavian Paler)

august 05, 2010

pisica la pisicolog



„În nici o creatură a lumii nu s-au topit mai deplin lenea şi sprinteneala, tenacitatea şi capriciul, îmbuibarea şi saltul gracil, indiferenţa şi pisălogeala, şmecheria calmă şi şuieratul ameninţător, voluptatea somnului şi cheful de joacă. Pisica e certificatul de naştere al lumii pe dos.“ (Radu Paraschivescu, Prefaţa la Viaţa şi opiniile filozofice ale unei pisici)

august 04, 2010

instrúcții


'Ignoranta in sine nu are pretentii. Nu are dinti. Nu are a ne ingrijora cu asupra de masura. Zice un proverb Zen, pe care nu contenesc sa il citez: “Pentru cel care nu stie, muntii sunt munti, apele, ape si arborii, arbori. Pentru cel care stie cate ceva, muntii nu mai sunt munti, apele nu mai sunt ape si nici arborii, arbori. Iar pentru cel care stie, muntii redevin munti, apele, ape, si arborii, arbori“. Ingrijoratori, asadar, sunt cei “de la mijloc”, cei care stiu “cate ceva”.
Il mai pomeneam pe Weber si al sau proces de dezvrajire a lumii. O dezvrajire care, in realitate, nu poate avea loc. E un joc cu suma nula. Alungi “vraja” dintr-o parte, va reveni pe partea cealalta, sub alte forme, mai mestesugite, mai greu de depistat.'

august 02, 2010

Inception


Le public a également mordu à l’hameçon d’une intrigue complexe qui fait le pari de l’intelligence du spectateur plongé dès la première séquence dans un univers de possible.

august 01, 2010

interview

  • I.B.: Dar nu existau variaţii de la un spectacol la altul?
D.N.: Da, glumele pe care le făceam între noi.
  • I.B.: Uite, lui Al Pacino îi place teatrul mai mult decât filmul.
D.N.: Sigur că da, pentru că e chiţibuşar, la el e Metoda. Înţeleg. Sunt unii actori încrâncenaţi pe meserie, care trebuie să lucreze fiecare detaliu. La unii vezi munca, aşa cum e Meryl Streep (pe care eu nu pot s-o sufăr), şi sunt alţii la care nu se vede cazna - Gene Hackman, de pildă. Brando is the f.... number one! Ce-mi plăcea la el e că ura actoria.
  • I.B.: Era un tip cool. Şi tu eşti.
D.N.: Ce a fost a trecut. Brando a fost singurul şi primul care a dat peste cap actoria.
  • I.B.: Deci filmul era marea ta pasiune.
D.N.: Era mult mai rapid. Concentrarea era absolut necesară. Aveai 15-20 de minute să te gândeşti sau noaptea de dinainte, tu trebuind să-ţi faci continuitatea în cap pentru că nu te puteai baza pe alţii.
  • I.B.: Fiind mai rebel, te gândeai totuşi la lucrurile astea?
D.N.: Mda. Ei, fugeam prin cadru, treceam prin cadru, dar între timp mă mai şi gândeam. Dar nu vroiam să las să transpară acest lucru pentru că mi se părea muncă şi mie nu mi-a plăcut să muncesc aşa.